lundi 5 août 2013

Comme un touriste à Paris


A n'en pas douter, l'été, Paris appartient aux touristes. Le week-end dernier, nous avons revêtu notre tenue de camouflage du parfait néophyte et avons progressé, en sous-marin, entre Panthéon et Cité.

Une bouffée de verdure
L'immersion commence gentiment, par une romantique flânerie dans les jardins du Luxembourg. Fleurs, pelouses, chaises longues, on se promène, on se prélasse, on se rafraîchit dans le cadre majestueux et coloré, parterres à la française et arbres centenaires (sans doute).





Barbotage, lecture et papotage au jardin du Luxembourg

Aux grands hommes...
On ne perd néanmoins pas de vue l'objectif n°1 de notre programme chargé (les programmes des touristes sont toujours chargés) : le Panthéon.


S'il croît qu'il peut se planquer derrière un palmier...
un touriste a l’œil à l'affût
 
La traversée du jardin est réalisée avec en ligne de mire la coupole de feu l'église Sainte-Geneviève. On a gardé le nom de montagne Sainte-Geneviève mais honnêtement le touriste sportif que nous sommes, qui a déjà randonné en montagne à maintes reprises, reste circonspect. Où ça la montagne ?

Arrêt rapide le temps de prendre
une photo de l'ascension
(le souffle ça allait)

Pourquoi quand on est touriste on débarque toujours au moment des travaux ? 
La grue et l’échafaudage qu'on ne voit pas encore trop d'ici font partie du programme massif de restauration de l'édifice lancé cette année. Super mais ça va pas faire beau sur les photos.

Grâce à ces travaux, il y a ce qu'on verra bien sur les photos : la grue et l'échafaudage. Il y a ce qu'on ne verra pas : le pendule de Foucault qui prouva pour la première fois la rotation de la Terre (mazette) et la vue de la coupole. Les visiteurs font grise mine (nous aussi mais on fait semblant) et certains demandent pour combien de temps. Il y a toujours des touristes pour penser qu'une grue et un échafaudage sont démontables en deux coups de clé anglaise et la réponse les fait pâlir : 2 ans, oui il faudra revenir parce qu'attendre ça risque d'être un peu long.

Mais on y est, alors c'est parti, on visite le niveau principal avant de descendre saluer Voltaire et Rousseau dans la crypte. En plus, il fait frais.

Le plus pur style néoclassique :
marbre, colonnes et motifs végétaux

Sainte Geneviève n'est pas très connue mais elle protégea Paris des invasions à l'époque de Clovis. A sa mort, le roi nouvellement converti la fait enterrer dans la basilique, à peine terminée, édifiée pour lui et Clotilde (il y avait de la place pour trois).

Au XVIIIe siècle, après une guérison miraculeuse, le roi Louis XV, qui avait prié Sainte Geneviève, décide de lui dédier un monument. Il demande à l'architecte Soufflot de construire une nouvelle basilique à cet endroit.

Elle est achevée en 1790, juste à temps pour devenir le Panthéon, en 1791. 

Au XIXe siècle, le Panthéon redevient église deux fois. Ce n'est qu'à la mort de Victor Hugo en 1885 qu'il est définitivement réservé à l'hommage aux grands hommes de la Nation. 

On domine moyennement

Point de femme* pour le moment mais ça ne saurait tarder. Une Femen est bien sur nos timbres.

*en fait si, Marie Curie mais chut.

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