dimanche 14 juillet 2013

Tu fais quoi ce week-end ? Une balade dans les îles.


Jusqu'au 29 septembre, l'association Espaces organise des promenades sur la Seine, non pas entre la Tour Eiffel et Notre Dame mais entre les îles Saint Germain et Seguin, un moment de détente à apprécier au rythme du fleuve.

Samedi, notre rendez-vous est fixé à 14h30 sur l'Ile aux Cygnes.
Nous embarquons, un peu en retard, à bord d'un petit bateau (un catalante dit le site) de 12 places pour 1h30 d'excursion à fleur de Seine.

Notre bateau tout mignon

Avant d'atteindre l'île Saint Germain, il faut sortir de Paris et donc passer sous plusieurs ponts. Notre guide, Sébastien, qui n'est pas très au fait des dates de construction et des allégories des ouvrages mais qui a une péniche et ça c'est trop cool, nous raconte des histoires marrantes. Par exemple, le pont du Garigliano est le plus haut pont de Paris et le Garigliano c'est un fleuve (ou peut-être pas un fleuve mais en tout cas un cours d'eau) en Italie où la France (a priori de Gaulle mais ça c'est pas sûr) a gagné une bataille pendant la Seconde Guerre Mondiale. D'où le nom du pont qui a changé parce qu'au début il s'appelait autrement. Forcément.
L'autre chose à noter c'est que "jadis" (Sébastien aime beaucoup dire "jadis"), il se trouvait à l'entrée du pont une cabine téléphonique en forme de fleur. Quiconque appelait depuis cette cabine ne pouvait discuter qu'avec une seule personne : celui qui l'avait installée là. Pour en avoir le coeur net, on lui a quand même demandé si la cabine était toujours là. Il nous a répondu "Non c'est pour ça que j'ai dit jadis. En revanche, je ne sais pas pourquoi elle n'est plus là." On a dit qu'elle avait sans doute été désinstallée quand plus personne n'avait répondu.

Au début, on a été un peu secoués et de l'eau est même entrée dans le bateau. Alors certains ont pris les devants au cas où notre frêle embarcation coulerait par 10 mètres de fond. 

Un garçon prudent

10 mètres c'est la profondeur moyenne de la Seine sauf au niveau de l'ancienne usine Renault de l'île Seguin qui a été allègrement bombardée par les Alliés pendant la guerre. Là c'est 15 mètres.

Après les petits topos sur les ponts, on est arrivés en vue de l'Ile Saint Germain dont la moitié est une vraie forêt.


La première chose qu'on remarque c'est cette verrue au milieu des arbres. D'après notre guide c'est une tour inspirée de Dali que l'on peut visiter si on appelle un numéro mais il ne savait pas quel numéro exactement ni ce qu'il y avait à l'intérieur. On s'est dit qu'il fallait sans doute voir ça avec le type de la cabine-fleur.

On a longé l'île et son grand parc par tribord (en bons marins d'eau douce on utilise le vocabulaire technique), ce qui a été l'occasion d'apprendre que l'écosystème va mieux depuis les années 70. A l'époque, on ne dénombrait plus que 2-3 espèces de poissons dans la Seine (sic) et aujourd'hui on est à plus de 30. 

Pêcheurs du samedi (espérons qu'ils relâchent leur butin)

Sur certaines parties des rives, des fleurs et plantes originaires de la région et qui ont disparu avec l'urbanisation sont réintroduites dans des espaces bien délimités.

Un de ces jardins sur l'Ile Saint Germain

Contrairement à ce qu'on pourrait penser au premier abord, l'île est habitée. Certaines maisons sont construites tellement près de l'eau qu'elles sont sur pilotis.

On évite de penser à la prochaine crue.

Après l'île Saint Germain et sa verdure, on peut admirer l'île Seguin et son béton. Site de l'usine Renault jusqu'en 1992, c'est une friche industrielle depuis la démolition des bâtiments, il y a 10 ans. Des modèles emblématiques comme la 4 chevaux et la Dauphine sont sorties de cette usine.

Dernier projet en date pour l'île Seguin : une cité de la musique

Du passé automobile de l'île reste aujourd'hui le fameux porche.



Et, plus surprenant :

Tout le monde peut aller faire un tour de Z.E.
sur le circuit de l'île Seguin (même les gens sans permis)

En plus des îles, on a aussi beaucoup parlé péniches.
L'ancrage est un gros problème à Paris. Pour pouvoir amarrer sa péniche, il faut demander l'autorisation aux Voies Navigables de France, l'office qui gère tout ce qui a trait à la circulation fluviale. Pour ça, on envoie un courrier. Puis deux. Puis trois. Quand on est sûr qu'on n'aura jamais de réponse, on s'installe sans autorisation. La majorité des péniches sont donc accostées illégalement. En échange de cette tolérance, l'office demande au propriétaire de payer un loyer équivalent au double de l'amarrage légal. Business is business.


Vos papiers svp
Péniche King Kong
Une embarcation pas très orthodoxe
Les barges ne sont pas des bateaux (pas de moteur...).
J'aimais bien celle-ci.

On a terminé par un petit topo sur la statue de la Liberté. Stupeur : on a appris qu'elle était partie au Japon pendant 1 an pour l'année de la France au Japon. Vous aviez remarqué quelque chose à l'époque ?

Une photo touriste parce que Paris c'est beau quand même

Le mot de la fin : une sortie toute simple, qui change, à noter dans votre liste des choses à faire.


Petit bonus, petit bateau :

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