lundi 9 septembre 2013

Lazare, brasserie de gare


La brasserie Lazare, projet porté par le chef triplement étoilé du Bristol Eric Fréchon, a ouvert ses portes aujourd'hui sur le parvis de la gare éponyme. Le temps pour nous de s'imprégner de la carte et du décor avant de les goûter plus avant.

Lazare se veut avant tout une brasserie de gare, de celles que l'on voit dans les films ou que l'on trouve parfois en province mais qui ont déserté depuis longtemps les gares parisiennes au profit des établissements de restauration rapide.

Le ton est donné avec le menu, présenté sous forme de gazette dont la ligne éditoriale est sans détour : un lieu de vie où règne l'amour du bon. Ambitieuse et noble idée que de vouloir redonner à des gares impersonnelles (et d'abord à une) un lieu où, avant de bien manger, il fait bon vivre. Car c'est vrai, une gare ce n'est pas qu'un long couloir sale et venté peuplé de gens pressés. Une gare, c'est un appel au voyage, un endroit de rencontres. C'est poétique, un peu, une gare.

Dans un décor où les lignes de force de la brasserie parisienne -bois, zinc et banquette, s'entremêlent sans choquer au mobilier vintage (mais tellement actuel), le chef de la "Rubrique Cuisine" Thierry Colas, distille une carte de plaisirs authentiques, pour paraphraser la chronique du directeur de la rédaction Eric Fréchon.

Le céleris rémoulade en voie de disparition côtoie les divertissants escargots et l'humble maquereau au vin blanc. Les plats du jour sont du même acabit : quenelles de brochet, saucisses de Toulouse, fricassées, brandades...voici bien là l'esprit de gare, où le passager au carrefour des destinations trouve dans son assiette le carrefour des terroirs. Il en va de même des desserts saupoudrés d'un peu de Bretagne, d'un peu de Lorraine, d'un peu de Paris.

Lazare s'élève aux exigences des gens des affaires et propose, entre l'oeuf mimosa et les moules de Bouchot, huîtres et morilles, agneau confit et filets de sole. Logiquement, l'éventail des prix est large, très large.
Tant mieux, il y a tellement de monde, qui, comme nous, a faim d'une halte.

Lazare
Parvis de la gare
Le site

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