Les Apidays, qui visent à faire découvrir aux citadins le métier d'apiculteur, ont lieu depuis hier et jusqu'à ce soir un peu partout en France. Les grandes villes y compris Paris ont depuis quelques années promu l'installation de ruches sur les toits, du Grand Palais à l'Opéra, dans les jardins publics voire sur des terrains privés. L'Union Nationale des Apiculteurs Français estime à environ 350 le nombre de ruches installées dans la capitale.
Les ruchers du parc George Brassens et du Jardin du Luxembourg font
partie des plus connus. Le premier accueille chaque année quelques centaines de
sorties scolaires et le second n'est rien d'autre qu'une école pour apiculteurs.
Au mois de septembre pour l'un et octobre pour l'autre, se déroule la Fête du
Miel qui permet d'écouler la production de l'année et d'ouvrir les portes du
rucher aux Parisiens.
Les ruches situées dans les jardins municipaux et les bois sont soit
gérées directement par la Ville de Paris, soit conjointement avec des
associations mais il n'est pas interdit pour un particulier d'installer ses
propres ruches sur un terrain privé.
C'est le cas de Rémy Vanbremeersch, apiculteur, qui possède plusieurs
ruchers dans Paris, dans les 10e, 12e, 15e, 19e et 20e arrondissements...et dans son jardin.
En échange d'une redevance en nature, il a l'autorisation de vendre sa
production sur les marchés. Il insiste sur les qualités gustatives de ses miels parisiens que d'aucuns
appellent "miels béton", épargnés par les pesticides, engrais et autres insecticides utilisés à la campagne. Les miels de Paris proviennent du classique
acacia mais aussi, plus original, du tilleul ou du marronnier. Des restrictions
importantes empêchent toutefois les miels de la capitale de connaître un développement
important, à commencer évidemment par le manque de place. En effet, les espaces
publics ne peuvent être utilisés pour produire du miel destiné à être vendu
mais uniquement dans une optique pédagogique. Ainsi, malgré sa qualité, la production parisienne de miel demeurera certainement anecdotique,
réservée à quelques amateurs avertis et aux gourmands curieux que nous sommes.
Production mondiale de miel : environ 2 millions de tonnes par an
Production française : 16 000 tonnes en 2012, elle a été divisée par 2 en 15
ans.
Production parisienne : moins de 1 tonne
Le programme sur le site de l'union nationale des apiculteurs français : http://www.abeillesentinelle.net/apiday.html
par Rémy Vanbremeersch
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